BOIRE …LA VIE EN ROSE!
Le printemps est enfin à nos portes. Des journées plus longues, plus chaudes et ensoleillées sont attendues. Avec le déconfinement à venir, nous souhaitons revoir parents et amis…tout en respectant les mesures de prévention contre la COVID-19.
Nous pourrons fêter ces retrouvailles en débouchant une bonne bouteille de vin. Blanc, rouge ou rosé ? Pas nécessaire de se ruiner en cette période économique difficile. Alors, optons pour le rosé.
En passant, vous êtes-vous déjà demandé comment les vignerons produisent le vin rosé ? Si vous croyez que le rosé résulte d’un assemblage de vin rouge et de blanc, vous êtes dans le champ, ou presque. Après être vendangés, les raisins pressés, qu’ils soient rouges ou blancs produisent un jus (moût) presque toujours blanc. La couleur du vin rouge et du rosé résulte du contact des peaux foncées des raisins (ex. Cinsault, Pinot Noir, Grenache, Sangiovese, Syrah, etc.) avec le jus. Pour le vin rouge, il est fréquent que le moût macère avec les peaux du raisin durant deux à trois semaines, voire des mois. Pour le rosé, cette cohabitation (moût-peaux) dure en général quelques heures seulement, ce qui laisse peu de temps pour colorer le vin.
Comment expliquer que certains rosés présentent plutôt une robe très claire tandis que d’autres sont foncés tirant sur le rouge clair ? Ces écarts de couleur s’expliquent par l’utilisation de différentes techniques de vinification :
– Le pressurage direct qui permet au jus de raisin d’être vinifié très rapidement et ainsi fermenter à basse température.
– La saignée qui est le résultat d’une macération en cuve comme si l’on produisait un vin rouge, mais de durée beaucoup plus courte. Après la macération, le vigneron saigne ou tire une proportion de jus qui fermente par la suite dans une autre cuve pour obtenir un rosé plus foncé. Le reste du jus est vinifié en rouge.
Signalons que certains pays tels l’Afrique du Sud et l’Australie produisent du rosé par simple coupage (mélange) de vins blancs et rouges, ce qui est interdit en Europe.
Vous en connaissez maintenant un peu plus sur la production du rosé. Comment mieux l’apprécier ? En le servant comme apéro ou en accompagnant le poisson, les viandes grillées, les légumes et le plateau de fromages. Il a aussi la qualité de ne pas être rébarbatif face aux tomates, à l’ail et aux vinaigrettes. Les rosés plus sucrés feront bon ménage au dessert avec les pâtisseries et les tartelettes aux fruits.
Voici quelques suggestions de rosés disponibles à la SAQ ou en Importation Privée:
1. Château des demoiselles– Charme des demoiselles rosé – Importation Privée*- 24.40$ caisse de 6
2. Gabriel Meffre – Château Grand Escalion Costières de Nîmes 2019 – SAQ – 17.95$
3. Santa Julia– Brut Rosé 187ML – *Importation Privée 6.30$ caisse de 24
En terminant, quelques petits conseils pour mieux apprécier vos rosés. Ces vins ne se bonifient pas avec le temps. Recherchez les millésimes les plus récents et les consommer en général deux ans après l’embouteillage. Les rosés se boivent à l’année, pas seulement l’été. Les servir à une température oscillante entre 10 et 14 degrés Celsius.
En prévision du déconfinement, joyeuses retrouvailles et SANTÉ!
-Daniel Hébert